Vous avez envie de devenir artisan et de créer votre propre entreprise ? Vous êtes passionné par un métier de l’artisanat et vous voulez en faire votre activité professionnelle ? Vous êtes au bon endroit ! Dans cet article, nous allons vous expliquer comment se lancer en tant qu’artisan indépendant, quelles sont les étapes à suivre, les formations à faire, les statuts à choisir et les obligations à respecter. Suivez le guide sur ce type d’entreprise !
Qu’est-ce qu’un artisan ?
Un artisan est une personne qui exerce une activité manuelle, technique ou artistique, en utilisant son savoir-faire et son talent pour produire ou transformer des biens ou des services. Il peut travailler seul ou employer des salariés. Il peut exercer son métier dans différents domaines, tels que le bâtiment, l’alimentation, la fabrication, les services ou les métiers d’art.
Pour obtenir la qualité d’artisan, il faut remplir certaines conditions :
- être immatriculé au répertoire national des entreprises (RNE), qui remplace le répertoire des métiers depuis le 1er janvier 2023 ;
- avoir une qualification professionnelle reconnue dans le métier exercé (diplôme, certificat, expérience) ;
- respecter les règles de l’artisanat (déontologie, qualité, sécurité, etc.).
Il existe différents niveaux de qualification dans l’artisanat :
- l’artisan : il possède un diplôme de niveau CAP ou BEP ou une expérience professionnelle de 3 ans minimum dans le métier ;
- l’artisan qualifié : il possède un diplôme de niveau bac ou bac+2 ou une expérience professionnelle de 5 ans minimum dans le métier ;
- le maître artisan : il possède un diplôme de niveau bac+2 ou plus ou une expérience professionnelle de 10 ans minimum dans le métier et il a suivi une formation en gestion et en pédagogie.
Comment se former pour devenir artisan ?
Pour devenir artisan, il faut avoir des compétences techniques et pratiques dans le métier choisi. Il existe plusieurs façons de se former :
- suivre une formation initiale après la 3ème ou après le bac, en préparant un CAP, un BEP, un bac professionnel, un BTS ou un diplôme des métiers d’art ;
- suivre une formation continue ou une reconversion professionnelle, en utilisant son compte personnel de formation (CPF) ou en demandant un financement à Pôle Emploi ;
- faire un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, en alternant des périodes en entreprise et en centre de formation ;
- faire valider ses acquis de l’expérience (VAE), en faisant reconnaître son expérience professionnelle par un diplôme ou un certificat.
Pour connaître les formations disponibles dans votre domaine d’activité et dans votre région, vous pouvez consulter le site Mon Compte Formation, le site Orientation pour tous ou le site Studyrama.
Comment choisir son statut juridique ?
Pour se lancer en tant qu’artisan indépendant, il faut choisir un statut juridique adapté à son projet et à sa situation. Il existe plusieurs options :
- le micro-entrepreneur : c’est un statut simplifié qui permet de bénéficier d’un régime fiscal et social avantageux, mais qui impose des plafonds de chiffre d’affaires et qui ne permet pas de déduire ses charges ;
- l’entrepreneur individuel : c’est un statut qui permet de créer son entreprise en son nom propre, sans créer de société, mais qui implique une responsabilité illimitée sur son patrimoine personnel ;
- la société à responsabilité limitée (SARL) : c’est un statut qui permet de créer une société avec un ou plusieurs associés, en limitant la responsabilité au montant des apports, mais qui impose des formalités de création et de gestion plus complexes ;
- la société par actions simplifiée (SAS) : c’est un statut qui permet de créer une société avec un ou plusieurs associés, en bénéficiant d’une grande souplesse dans l’organisation et le fonctionnement, mais qui impose un régime social plus coûteux pour le dirigeant.
Pour choisir le statut le plus adapté à votre projet, il est conseillé de faire appel à un expert-comptable ou à un conseiller juridique, qui pourra vous aider à comparer les avantages et les inconvénients de chaque option.
Comment déclarer son activité ?
Pour se lancer en tant qu’artisan indépendant, il faut déclarer son activité auprès du guichet des formalités des entreprises, qui est accessible en ligne sur le site Entreprendre.Service-Public.fr. Il faut fournir les documents suivants :
- un justificatif d’identité ;
- un justificatif de domicile ;
- une preuve de qualification professionnelle (diplôme, certificat, attestation) ;
- une déclaration sur l’honneur de non-condamnation ;
- un formulaire de déclaration d’activité (P0 ou M0 selon le statut choisi) ;
- un chèque pour régler les frais d’immatriculation.
Une fois la déclaration effectuée, vous recevrez un numéro Siren, un numéro Siret et un code APE, qui vous permettront d’exercer votre activité en toute légalité. Vous devrez également passer un stage de préparation à l’installation (SPI), qui est obligatoire pour tous les artisans. Ce stage vous permettra d’acquérir les bases en gestion, en comptabilité, en fiscalité et en réglementation.
Quelles sont les obligations d’un artisan indépendant ?
En tant qu’artisan indépendant, vous devez respecter certaines obligations :
- tenir une comptabilité adaptée à votre statut et à votre régime fiscal ;
- déclarer et payer vos impôts et vos cotisations sociales ;
- souscrire une assurance professionnelle pour couvrir les risques liés à votre activité ;
- respecter les normes de qualité, de sécurité et d’hygiène dans l’exercice de votre métier ;
- faire apparaître la mention « artisan » ou « maître artisan » sur vos documents commerciaux et vos supports de communication ;
- payer la taxe pour frais de chambre des métiers (taxe CMA), qui sert à financer les actions de la chambre des métiers et de l’artisanat.