Entrepreneuriat

Lancer une Startup

Lancer une Startup
Ecrit par La rédaction

Vous avez une idée innovante et vous souhaitez la concrétiser en créant votre propre entreprise ? Vous rêvez de rejoindre le club des entrepreneurs qui ont réussi à lancer leur startup et à la faire grandir ? Vous vous demandez comment faire pour passer de l’idée au lancement, quelles sont les étapes à suivre, les pièges à éviter, les financements à solliciter ? Cet article est fait pour vous ! Nous allons vous expliquer comment lancer une startup en 5 étapes clés, en vous donnant des conseils pratiques et des outils utiles pour mener à bien votre projet.

Étape 1 : Trouver une idée et évaluer le marché

L’idée est le point de départ de toute startup. Il faut qu’elle soit originale, pertinente et qu’elle réponde à un besoin ou à un problème non satisfait par l’offre existante. Pour trouver votre idée de startup, vous pouvez vous inspirer de vos propres expériences, de vos passions, de vos observations, ou encore de vos lectures. Vous pouvez aussi faire un brainstorming avec vos proches, vos amis, vos collègues, ou participer à des événements dédiés à l’innovation comme les hackathons ou les startup weekends.

Une fois que vous avez trouvé votre idée, il faut la valider en évaluant le marché potentiel. Pour cela, vous devez faire une étude de marché qui consiste à analyser la demande (qui sont vos clients potentiels, quels sont leurs besoins, leurs attentes, leurs comportements), l’offre (qui sont vos concurrents, quels sont leurs produits ou services, leurs forces et leurs faiblesses), et l’environnement (quelles sont les tendances, les opportunités et les menaces du secteur dans lequel vous évoluez). Vous pouvez utiliser des outils comme les sondages en ligne, les entretiens, les focus groupes, ou encore les tests utilisateurs pour recueillir des données qualitatives et quantitatives sur votre marché.

Étape 2 : Créer un business model de startup

Le business model est la façon dont votre startup va générer du chiffre d’affaires et créer de la valeur. Il décrit les éléments clés de votre projet, comme votre proposition de valeur (ce que vous apportez à vos clients), votre segment de marché (à qui vous vous adressez), vos canaux de distribution (comment vous allez atteindre vos clients), vos sources de revenus (comment vous allez monétiser votre offre), vos ressources clés (ce dont vous avez besoin pour réaliser votre activité), vos activités clés (ce que vous faites pour délivrer votre offre), vos partenaires clés (avec qui vous travaillez pour créer de la valeur), votre structure de coûts (quels sont les coûts liés à votre activité) et vos indicateurs clés de performance (comment vous mesurez votre succès).

Pour créer votre business model de startup, vous pouvez utiliser le Business Model Canvas, un outil visuel qui permet de représenter les 9 éléments clés sur un tableau. Cet outil vous aidera à formaliser votre projet, à tester vos hypothèses et à ajuster votre modèle en fonction des retours du marché.

Étape 3 : Financer sa startup

Lancer une startup nécessite souvent un investissement important pour développer son produit ou service, recruter son équipe, se faire connaître et conquérir des parts de marché. Il existe plusieurs sources de financement possibles pour créer sa startup, selon le stade de développement du projet et le montant recherché. Parmi elles, on peut citer :

  • Les fonds propres : il s’agit de l’argent que vous investissez personnellement dans votre projet ou que vous apportez en tant qu’associé. C’est la première source de financement à mobiliser pour montrer votre engagement et votre crédibilité.
  • Les love money : il s’agit de l’argent que vous prêtent ou vous donnent vos proches, comme votre famille ou vos amis. C’est une source de financement facile à obtenir, mais qui peut être limitée et qui peut créer des tensions en cas de problème.
  • Les subventions et les aides publiques : il s’agit de l’argent que vous octroient des organismes publics, comme l’État, les collectivités territoriales, ou encore Bpifrance. C’est une source de financement non remboursable et non dilutive, mais qui peut être soumise à des conditions et à des délais.
  • Les concours et les prix : il s’agit de l’argent que vous gagnez en participant à des concours ou en remportant des prix organisés par des institutions, des associations, des médias ou des entreprises. C’est une source de financement non remboursable et non dilutive, qui peut aussi vous apporter de la visibilité et de la crédibilité.
  • Le crowdfunding : il s’agit de l’argent que vous collectez auprès d’un grand nombre de personnes via une plateforme en ligne. Il existe plusieurs types de crowdfunding, comme le don (les contributeurs vous donnent de l’argent sans contrepartie), la prévente (les contributeurs vous achètent votre produit ou service avant sa sortie), le prêt (les contributeurs vous prêtent de l’argent avec ou sans intérêt) ou l’equity (les contributeurs deviennent actionnaires de votre startup). C’est une source de financement qui peut vous permettre de tester votre marché, de fidéliser vos clients et de créer du buzz.
  • Les business angels : il s’agit de personnes physiques qui investissent une partie de leur patrimoine dans votre startup en échange d’une participation au capital. Ce sont souvent des entrepreneurs expérimentés qui peuvent vous apporter leur réseau, leur expertise et leurs conseils. C’est une source de financement adaptée aux startups en amorçage ou en phase de démarrage, qui recherchent entre 50 000 et 500 000 euros.
  • Les fonds d’investissement : il s’agit de sociétés qui investissent dans votre startup en échange d’une participation au capital. Ce sont des professionnels du financement qui peuvent vous apporter des montants importants, mais qui vont aussi exiger un retour sur investissement rapide et une influence sur la stratégie de votre startup. C’est une source de financement adaptée aux startups en phase de croissance, qui recherchent plus d’un million d’euros.

Pour financer votre startup, vous devez élaborer un dossier de présentation qui résume votre projet, votre marché, votre business model, votre équipe, vos besoins financiers et vos perspectives de développement. Vous devez aussi préparer un pitch, c’est-à-dire une présentation orale courte et percutante qui va convaincre les investisseurs potentiels de miser sur votre startup.

Étape 4 : Choisir une forme sociale pour créer sa startup

Le choix de la forme sociale est une étape importante dans la création d’une startup. Il va déterminer le statut juridique, fiscal et social de votre entreprise, ainsi que ses modalités de fonctionnement et son régime de responsabilité. Il existe plusieurs formes sociales possibles pour créer sa startup, parmi lesquelles on peut citer :

  • La micro-entreprise : il s’agit d’un régime simplifié qui permet d’exercer une activité indépendante sous le statut d’auto-entrepreneur. C’est une forme sociale adaptée aux projets simples et peu coûteux, qui ne nécessitent pas d’investissement ni d’associé. Elle offre des avantages comme la facilité de création, la comptabilité allégée, le paiement des charges sociales proportionnel au chiffre d’affaires et le bénéfice d’un régime fiscal avantageux. Elle présente aussi des inconvénients comme le plafonnement du chiffre d’affaires, l’impossibilité de déduire ses frais professionnels, la responsabilité illimitée du créateur et le manque de crédibilité vis-à-vis des partenaires.
  • La société par actions simplifiée (SAS) : il s’agit d’une société commerciale qui permet d’exercer une activité en s’associant avec d’autres personnes. C’est une forme sociale adaptée aux projets ambitieux et innovants, qui nécessitent de lever des fonds ou de s’ouvrir à des partenaires. Elle offre des avantages comme la liberté de rédaction des statuts, la possibilité de créer des catégories d’actions, le choix du régime fiscal (impôt sur les sociétés ou impôt sur le revenu), le bénéfice du régime général de la sécurité sociale pour les dirigeants et la responsabilité limitée des associés. Elle présente aussi des inconvénients comme la complexité de création, la comptabilité rigoureuse, l’obligation de rédiger un rapport de gestion annuel et les coûts de fonctionnement élevés.
  • La société à responsabilité limitée (SARL) : il s’agit d’une société commerciale qui permet d’exercer une activité en s’associant avec d’autres personnes. C’est une forme sociale adaptée aux projets classiques et stables, qui ne nécessitent pas de lever des fonds ou de s’ouvrir à des partenaires. Elle offre des avantages comme la simplicité de création, la responsabilité limitée des associés, le choix du régime fiscal (impôt sur les sociétés ou impôt sur le revenu) et la possibilité de bénéficier du statut d’entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL). Elle présente aussi des inconvénients comme la rigidité des statuts, l’impossibilité de créer des catégories d’actions, le régime social défavorable pour les dirigeants et les difficultés pour céder ses parts sociales.

Pour choisir la forme sociale la plus adaptée à votre startup, vous devez prendre en compte plusieurs critères, comme le nombre d’associés, le montant du capital social, le type d’activité, le régime fiscal, le régime social, la responsabilité, la gouvernance et l’évolution du projet.

Étape 5 : Lancer sa startup

Une fois que vous avez validé votre idée, votre business model, votre financement et votre forme sociale, il ne vous reste plus qu’à lancer votre startup ! Pour cela, vous devez réaliser les démarches de création d’entreprise, qui comprennent :

  • La rédaction des statuts : il s’agit du document qui fixe les règles de fonctionnement de votre startup, comme son objet social, son siège social, son capital social, sa durée, ses organes de direction, ses modalités de prise de décision, etc. Vous pouvez rédiger vos statuts vous-même ou faire appel à un professionnel du droit.
  • Le dépôt du capital social : il s’agit de l’argent ou des biens que vous apportez à votre startup en échange de parts sociales ou d’actions. Vous devez déposer votre capital social sur un compte bloqué auprès d’une banque, d’un notaire ou de la caisse des dépôts et consignations.
  • L’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) : il s’agit de l’acte qui donne naissance à votre startup en tant que personne morale. Vous devez remplir un formulaire en ligne ou papier et le transmettre au centre de formalités des entreprises (CFE) compétent, accompagné des pièces justificatives requises (statuts signés, attestation de dépôt du capital social, justificatif du siège social, etc.). Le CFE se chargera ensuite de transmettre votre dossier aux organismes concernés (greffe du tribunal de commerce, impôts, Urssaf, etc.).
  • La publication d’un avis de constitution : il s’agit d’une annonce légale qui informe le public de la création de votre startup. Vous devez publier un avis dans un journal habilité dans le département du siège social de votre startup. L’avis doit contenir les informations essentielles sur votre startup, comme sa dénomination sociale, sa forme juridique, son capital social, son siège social, son objet social, sa durée, son gérant ou son président, etc.

Une fois ces démarches effectuées, vous recevrez un extrait Kbis qui atteste de l’immatriculation de votre startup au RCS. Ce document fait office de carte d’identité de votre startup et vous permettra d’effectuer certaines formalités, comme l’ouverture d’un compte bancaire professionnel, la souscription d’une assurance ou la demande d’un prêt.

Vous êtes maintenant prêt à lancer votre startup ! Il ne vous reste plus qu’à développer votre produit ou service, à le faire connaître et à le vendre à vos clients. Pour cela, vous devez mettre en place une stratégie marketing efficace, qui repose sur une bonne connaissance de votre cible, une proposition de valeur claire, un positionnement différenciant, un mix marketing adapté et des outils de communication performants. Vous devez aussi vous appuyer sur un réseau solide, qui peut être composé de mentors, de partenaires, de fournisseurs, de distributeurs, de prescripteurs ou encore d’ambassadeurs. Enfin, vous devez être à l’écoute du marché, de vos clients et de vos concurrents, pour pouvoir ajuster votre offre en fonction des besoins, des attentes et des tendances.

A propos de l'auteur

La rédaction

Laisser un commentaire