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Comment devenir VTC

Comment devenir VTC
Ecrit par La rédaction

Vous souhaitez devenir chauffeur VTC (voiture de transport avec chauffeur) ? Ce métier vous permet de conduire des clients à la demande, en leur offrant un service personnalisé et de qualité. Mais comment faire pour devenir VTC ? Quelles sont les conditions à remplir, les démarches à effectuer, les avantages et les inconvénients du métier ? Dans cet article, nous allons vous expliquer tout ce qu’il faut savoir pour devenir VTC et créer une entreprise de ce type.

Les conditions pour devenir VTC

Pour devenir VTC, il faut remplir certaines conditions, qui sont les suivantes :

  • Avoir le permis de conduire depuis au moins 3 ans
  • Avoir un casier judiciaire vierge
  • Passer un contrôle médical
  • Réussir l’examen VTC
  • Obtenir la carte professionnelle VTC
  • S’inscrire au registre des VTC

Nous allons détailler chacune de ces conditions dans la suite de l’article.

Avoir le permis de conduire depuis au moins 3 ans

Pour pouvoir exercer le métier de chauffeur VTC, il faut être titulaire d’un permis de conduire valide, de la catégorie B, depuis au moins 3 ans. Si vous avez obtenu votre permis dans un pays étranger, il faut qu’il soit reconnu en France, ou que vous l’ayez échangé contre un permis français.

Avoir un casier judiciaire vierge

Il faut également avoir un casier judiciaire vierge, c’est-à-dire ne pas avoir été condamné pour des infractions graves, comme des crimes, des délits routiers ou des atteintes aux personnes. Vous devrez fournir un extrait de votre casier judiciaire (bulletin n°3) lors de votre demande de carte professionnelle VTC.

Passer un contrôle médical

Vous devez aussi passer un contrôle médical auprès d’un médecin agréé par la préfecture, qui vérifiera que vous êtes apte à conduire un véhicule de transport avec chauffeur. Vous devrez présenter un certificat médical lors de votre demande de carte professionnelle VTC.

Réussir l’examen VTC

L’examen VTC est une étape obligatoire pour obtenir la carte professionnelle VTC. Il se compose d’une épreuve théorique et d’une épreuve pratique.

L’épreuve théorique dure 4 heures et comporte 110 questions à choix multiples, portant sur les domaines suivants :

  • Réglementation du transport public particulier de personnes
  • Réglementation nationale et locale applicable à l’activité de chauffeur VTC
  • Gestion d’une entreprise de transport public particulier de personnes
  • Sécurité routière
  • Développement commercial
  • Gestion du stress et qualité relationnelle
  • Anglais appliqué à l’activité de chauffeur VTC

Pour réussir l’épreuve théorique, il faut obtenir au moins 12/20 à chacun des domaines.

L’épreuve pratique dure 45 minutes et consiste en une mise en situation réelle, où le candidat doit conduire un client fictif d’un point A à un point B, en respectant les règles du code de la route, les consignes du client et les normes de qualité du métier. L’épreuve pratique évalue les compétences suivantes :

  • Prise en charge du client et installation dans le véhicule
  • Conduite sécurisée et adaptée aux conditions de circulation
  • Respect du parcours demandé par le client ou proposition d’un parcours alternatif si nécessaire
  • Communication avec le client pendant le trajet
  • Facturation et paiement de la course
  • Remerciement et fidélisation du client

Pour réussir l’épreuve pratique, il faut obtenir au moins 12/20 à chacune des compétences.

Pour vous préparer à l’examen VTC, vous pouvez suivre une formation en ligne ou dans un centre de formation agréé. Vous trouverez sur internet des sites qui proposent des cours, des vidéos, des QCM et des examens blancs pour réviser les différentes matières. Vous pouvez aussi vous inspirer des témoignages de candidats qui ont réussi l’examen VTC.

Obtenir la carte professionnelle VTC

Une fois que vous avez réussi l’examen VTC, vous pouvez demander votre carte professionnelle VTC auprès de la préfecture de votre département. Vous devrez fournir les documents suivants :

  • Une copie de votre permis de conduire
  • Un extrait de votre casier judiciaire (bulletin n°3)
  • Un certificat médical
  • Une attestation de réussite à l’examen VTC
  • Une attestation d’assurance automobile couvrant l’activité de transport avec chauffeur
  • Une photo d’identité
  • Un justificatif de domicile

La carte professionnelle VTC est valable 5 ans et doit être renouvelée à chaque échéance. Elle doit être apposée sur le pare-brise du véhicule et être présentée aux clients ou aux agents de contrôle sur demande.

S’inscrire au registre des VTC

La dernière condition pour devenir VTC est de s’inscrire au registre des VTC, qui est tenu par le ministère chargé des transports. L’inscription au registre des VTC se fait en ligne, sur le site du ministère. Vous devrez fournir les informations suivantes :

  • Votre identité et vos coordonnées
  • Votre numéro SIREN (si vous avez déjà créé votre entreprise) ou votre numéro SIRET (si vous êtes micro-entrepreneur)
  • Votre numéro de carte professionnelle VTC
  • Les caractéristiques de votre (ou vos) véhicule(s)
  • Le cas échéant, le nom et les coordonnées de la plateforme de mise en relation avec laquelle vous travaillez

L’inscription au registre des VTC est gratuite et doit être renouvelée tous les 5 ans. Elle vous permet d’obtenir un numéro d’immatriculation VTC, qui doit être apposé à l’arrière du véhicule, ainsi qu’une vignette VTC, qui doit être apposée sur le pare-brise.

Les avantages et les inconvénients de devenir VTC

Devenir VTC présente des avantages et des inconvénients, qu’il faut bien connaître avant de se lancer dans ce métier. Voici quelques points à prendre en compte :

Les avantages de devenir VTC

  • Vous êtes votre propre patron : vous gérez votre emploi du temps, vos tarifs, vos clients, etc.
  • Vous bénéficiez d’une certaine liberté : vous pouvez choisir les zones où vous travaillez, les horaires qui vous conviennent, les services que vous proposez, etc.
  • Vous exercez un métier varié : vous rencontrez des clients différents, vous découvrez des lieux nouveaux, vous conduisez des véhicules confortables, etc.
  • Vous pouvez gagner un revenu intéressant : selon votre activité, votre clientèle, votre stratégie commerciale, etc., vous pouvez dégager un chiffre d’affaires conséquent.

Les inconvénients de devenir VTC

  • Vous devez faire face à une concurrence importante : le marché du transport avec chauffeur est saturé dans certaines zones, ce qui peut réduire vos chances de trouver des clients.
  • Vous devez assumer des charges importantes : vous devez payer le carburant, l’entretien du véhicule, l’assurance, les impôts, les cotisations sociales, etc.
  • Vous devez respecter des règles strictes : vous devez avoir la carte professionnelle VTC, vous inscrire au registre des VTC, apposer les signes distinctifs sur le véhicule, etc.
  • Vous devez faire face à des aléas : vous pouvez subir des annulations de dernière minute, des retards, des embouteillages, des contrôles, des accidents, etc.

Les étapes pour devenir VTC

Pour devenir VTC, il ne suffit pas de remplir les conditions évoquées précédemment. Il faut aussi créer votre entreprise ou votre société, choisir votre statut juridique, votre régime fiscal, votre régime social, etc. Voici les étapes à suivre pour devenir VTC :

Choisir votre statut : entreprise individuelle ou société ?

La première étape pour devenir VTC est de choisir votre statut : vous pouvez opter pour une entreprise individuelle ou une société. Chaque statut présente des avantages et des inconvénients, selon vos besoins et vos objectifs.

L’entreprise individuelle est la forme la plus simple et la plus rapide à créer. Vous n’avez pas besoin de rédiger de statuts ni de constituer un capital social. Vous êtes le seul maître à bord et vous disposez de tous les bénéfices. En revanche, vous êtes responsable sur votre patrimoine personnel en cas de dettes ou de litiges. Vous pouvez choisir entre deux régimes : le régime réel ou le régime micro-entreprise.

Le régime réel vous permet de déduire vos charges réelles (carburant, entretien, assurance, etc.) de votre chiffre d’affaires pour calculer votre bénéfice imposable. Vous devez tenir une comptabilité complète et déclarer votre résultat chaque année. Vous payez des impôts sur le revenu et des cotisations sociales proportionnels à votre bénéfice.

Le régime micro-entreprise vous permet de bénéficier d’un abattement forfaitaire sur votre chiffre d’affaires pour calculer votre bénéfice imposable. Vous n’avez pas besoin de tenir une comptabilité complète, mais seulement un livre des recettes et un registre des achats. Vous payez des impôts sur le revenu et des cotisations sociales proportionnels à votre chiffre d’affaires. Vous pouvez opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu, qui vous permet de payer vos impôts en même temps que vos cotisations sociales. Le régime micro-entreprise est soumis à des seuils de chiffre d’affaires à ne pas dépasser : 72 600 € pour les prestations de services en 2023.

La société est la forme la plus complexe et la plus coûteuse à créer. Vous devez rédiger des statuts, constituer un capital social, nommer un ou plusieurs dirigeants, etc. Vous créez une personne morale distincte de vous, qui est responsable sur son patrimoine propre en cas de dettes ou de litiges. Vous pouvez associer d’autres personnes à votre projet et partager les bénéfices. Vous pouvez choisir entre plusieurs formes juridiques : la SARL, la SAS, l’EURL, la SASU, etc.

La SARL (société à responsabilité limitée) est la forme la plus courante pour les petites et moyennes entreprises. Elle est constituée d’au moins deux associés (et au maximum 100), qui sont responsables dans la limite de leurs apports au capital social. Le capital social est librement fixé par les associés. La SARL est dirigée par un ou plusieurs gérants, qui peuvent être associés ou non. La SARL est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS), sauf option pour l’impôt sur le revenu (IR) sous certaines conditions. Les bénéfices sont distribués aux associés sous forme de dividendes, qui sont imposés à l’IR après un abattement de 40 %. Les gérants sont rémunérés sous forme de salaires, qui sont imposés à l’IR et soumis aux cotisations sociales.

La SAS (société par actions simplifiée) est la forme la plus flexible pour les entreprises innovantes ou en croissance. Elle est constituée d’au moins deux associés (sans limite maximum), qui sont responsables dans la limite de leurs apports au capital social. Le capital social est librement fixé par les associés. La SAS est dirigée par un président, qui peut être associé ou non, et qui peut être assisté par d’autres dirigeants (directeur général, directeur général délégué, etc.). La SAS est soumise à l’IS, sauf option pour l’IR sous certaines conditions. Les bénéfices sont distribués aux associés sous forme de dividendes, qui sont imposés à l’IR après un abattement de 40 %. Le président et les autres dirigeants sont rémunérés sous forme de salaires, qui sont imposés à l’IR et soumis aux cotisations sociales.

L’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) et la SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) sont des variantes de la SARL et de la SAS, adaptées aux entrepreneurs individuels. Elles sont constituées d’un seul associé, qui est aussi le gérant ou le président. Elles offrent les mêmes avantages et les mêmes inconvénients que la SARL et la SAS, à quelques nuances près. Par exemple, l’EURL peut opter pour le régime micro-entreprise si son chiffre d’affaires ne dépasse pas les seuils. La SASU peut opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu si son chiffre d’affaires ne dépasse pas 81 048 € pour les prestations de services en 2023.

Immatriculer votre entreprise ou votre société

La deuxième étape pour devenir VTC est d’immatriculer votre entreprise ou votre société auprès du centre de formalités des entreprises (CFE) compétent, qui dépend de votre activité et de votre statut. Vous devrez fournir les documents suivants :

  • Un formulaire de déclaration de création ou de modification d’entreprise (cerfa n°1167608 pour une entreprise individuelle, cerfa n°1168007 pour une société)
  • Une copie de votre pièce d’identité
  • Un justificatif de domicile ou une attestation d’hébergement
  • Une déclaration sur l’honneur de non-condamnation et de filiation
  • Un extrait Kbis ou un avis de situation au répertoire Sirene (si vous avez déjà créé votre entreprise)
  • Les statuts signés et datés (pour une société)
  • Un certificat de dépôt des fonds (pour une société)
  • Une attestation de parution dans un journal d’annonces légales (pour une société)

L’immatriculation vous permet d’obtenir un numéro SIREN, qui identifie votre entreprise ou votre société, ainsi qu’un numéro SIRET, qui identifie chaque établissement. Vous recevrez également un code APE, qui correspond à votre activité principale exercée.

Demander votre carte professionnelle VTC

La troisième étape pour devenir VTC est de demander votre carte professionnelle VTC auprès de la préfecture de votre département, comme nous l’avons vu précédemment. Vous devrez fournir les documents suivants :

  • Une copie de votre permis de conduire
  • Un extrait de votre casier judiciaire (bulletin n°3)
  • Un certificat médical
  • Une attestation de réussite à l’examen VTC
  • Une attestation d’assurance automobile couvrant l’activité de transport avec chauffeur
  • Une photo d’identité
  • Un justificatif de domicile

S’inscrire au registre des VTC

La quatrième étape pour devenir VTC est de s’inscrire au registre des VTC, comme nous l’avons vu précédemment. Vous devrez fournir les informations suivantes :

  • Votre identité et vos coordonnées
  • Votre numéro SIREN ou votre numéro SIRET
  • Votre numéro de carte professionnelle VTC
  • Les caractéristiques de votre (ou vos) véhicule(s)
  • Le cas échéant, le nom et les coordonnées de la plateforme de mise en relation avec laquelle vous travaillez

Les conseils pour réussir comme VTC

Devenir VTC n’est pas une fin en soi. Il faut aussi savoir se développer et se démarquer sur un marché concurrentiel. Voici quelques conseils pour réussir comme VTC :

Choisir un bon véhicule

Le choix du véhicule est essentiel pour exercer le métier de VTC. Il doit être confortable, spacieux, propre, silencieux, sécurisé, etc. Il doit aussi être adapté à votre clientèle et à votre zone d’activité. Par exemple, si vous visez une clientèle haut de gamme, vous pouvez opter pour une berline de luxe. Si vous visez une clientèle familiale, vous pouvez opter pour un monospace ou un SUV. Si vous visez une clientèle écologique, vous pouvez opter pour un véhicule hybride ou électrique.

Le choix du véhicule dépend aussi de votre budget et de votre rentabilité. Vous devez prendre en compte le coût d’achat ou de location, le coût d’entretien, le coût du carburant, le coût de l’assurance, etc. Vous devez aussi prendre en compte la fiscalité du véhicule, qui varie selon son type et son mode d’acquisition. Par exemple, si vous achetez un véhicule neuf ou d’occasion, vous pouvez bénéficier d’un amortissement fiscal sur plusieurs années. Si vous louez un véhicule en crédit-bail ou en location longue durée, vous pouvez déduire les loyers de votre résultat imposable.

Trouver des clients

Trouver des clients est le nerf de la guerre pour un chauffeur VTC. Il existe plusieurs moyens pour se faire connaître et fidéliser sa clientèle :

  • S’inscrire sur une plateforme de mise en relation : c’est le moyen le plus simple et le plus rapide pour trouver des clients. Il existe de nombreuses plateformes sur le marché, comme Uber, Kapten, Bolt, etc. Elles vous permettent de recevoir des demandes de courses via une application mobile, et de toucher une commission sur chaque course effectuée. En contrepartie, vous devez respecter les conditions et les tarifs imposés par la plateforme, et faire face à une forte concurrence.
  • Créer son propre site internet : c’est le moyen le plus efficace pour se différencier et se créer une image de marque. Vous pouvez créer votre propre site internet avec un nom de domaine, un logo, un slogan, etc. Vous pouvez y présenter vos services, vos tarifs, vos témoignages clients, etc. Vous pouvez aussi y intégrer un système de réservation en ligne, qui vous permettra de gérer vos plannings et vos paiements.
  • Utiliser les réseaux sociaux : c’est le moyen le plus interactif pour communiquer avec vos clients potentiels et existants. Vous pouvez créer des comptes sur les réseaux sociaux les plus populaires, comme Facebook, Instagram, Twitter, etc. Vous pouvez y publier du contenu pertinent et attractif, comme des photos, des vidéos, des promotions, des conseils, etc. Vous pouvez aussi y répondre aux questions et aux avis de vos clients.
  • Faire du bouche-à-oreille : c’est le moyen le plus ancien mais le plus efficace pour se faire recommander par ses clients satisfaits. Vous pouvez inciter vos clients à parler de vous à leur entourage, en leur offrant des avantages, comme des réductions, des cadeaux, des parrainages, etc. Vous pouvez aussi leur demander de laisser des avis positifs sur les sites spécialisés, comme Google My Business, Trustpilot, Tripadvisor, etc.

Offrir un service de qualité

Offrir un service de qualité est la clé pour fidéliser ses clients et se démarquer de la concurrence. Pour offrir un service de qualité à vos clients VTC, vous devez respecter les règles suivantes :

  • Etre ponctuel : vous devez arriver à l’heure au point de rendez-vous, et respecter le temps de trajet estimé. Vous devez aussi informer le client en cas de retard ou de modification du parcours.
  • Etre courtois : vous devez accueillir le client avec le sourire, lui ouvrir la porte, lui proposer de l’aide pour ses bagages, lui demander ses préférences (musique, température, etc.), lui offrir des bouteilles d’eau, des bonbons, des chargeurs de téléphone, etc.
  • Etre professionnel : vous devez conduire de manière sécurisée et adaptée aux conditions de circulation, respecter le code de la route, éviter les coups de frein ou d’accélérateur, etc. Vous devez aussi porter une tenue correcte et soignée, et avoir un véhicule propre et désinfecté.
  • Etre discret : vous devez respecter la vie privée du client, ne pas écouter ses conversations, ne pas lui poser des questions indiscrètes, ne pas lui imposer votre opinion, etc. Vous devez aussi adapter votre niveau de conversation au client, en étant à l’écoute, en étant sympathique, en étant informatif, etc.
  • Etre disponible : vous devez être joignable par le client avant, pendant et après la course, par téléphone, par SMS, par e-mail, etc. Vous devez aussi être flexible et réactif face aux demandes du client, comme un changement d’adresse, une annulation, une réclamation, etc.

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